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La Loire à vélo

La Loire à vélo en partant de Paris.


La Loire à vélo est une randonnée généralement connue pour son parcours de Nevers à Nantes ou inversement.
J’ai pour ma part décidé de rejoindre le Logis de la Motte en vélo au départ de Cormeilles en Parisis dans le Val d’Oise.  
4 Journées de randonnées avec un vélo à assistance électrique ( VÉLO SCOTT AXIS ERIDE 20 MEN ), 2 batteries de 625 Wh, donc une autonomie largement suffisante pour ne pas se préoccuper de la gestion des batteries et surtout avec la possibilité de rouler à des allures confortables et rapides.


 3 Etapes : Fontainebleau, Jargeau (entre Châteauneuf sur Loire et Orléans) et Amboise avant de rejoindre le Logis de La Motte à côté de Saumur.



De Cormeilles en Parisis à Fontainebleau.
J’ai trouvé la première piste cyclable à Bezons, à 2 km de mon point de départ et je ne l’ai quasiment pas quitté jusqu’à Fontainebleau. C’est rassurant, bien évidemment et surtout très pratique, la traversée de La défense se fait en toute facilité et sans mise en danger.



La traversée de Paris procure la joie profonde et presqu’enfantine d’évoluer librement dans un décor raffiné, historique et pluri-centenaire : la remontée de l’avenue de la Grande Armée, la place de l’étoile et la descente des champs Elysés comme si la ville m’appartenait. Les quais, l’ile de la cité, la rive gauche jusqu’à porte de Bercy apportent un bonheur visuel et cyclo-touristique qui ne souffre aucune comparaison :  les Tuileries, le Louvre, La Conciergerie, Notre Dame.




J’ai suivi la Seine jusqu’à Villeneuve Saint Georges, puis un réseau de pistes cyclables m’a conduit à travers Montgeron, Tigery jusqu’à Melun où j’ai à nouveau retrouvé la Seine jusqu’à Avon où j’ai passé ma première nuit chez Delphine, une petite chambre bien confortable louée pour 30 Euros sur Airbnb.

De Fontainebleau à Jargeau.
Je retrouve la Seine que j’abandonne à Champagne sur Seine pour suivre le Loing et j’arrive assez vite au très charmant village médiéval de Moret sur Loing que Sysley a fait connaître au monde entier.



J’ai ensuite roulé sur le chemin de halage du canal du Loing, longitudinal à la rivière, très bien entretenu, très roulant qui offre sécurité, calme, et de surcroit un exceptionnel festival ornithologique : on roule dans l’univers des cygnes, bernaches, oies, aigrettes, foulques, hérons cendrés et buses, qui se déplacent tout juste à mon arrivée.




Vers Montargis, j’ai laissé le canal du Loing pour suivre sur 25 km le chemin de halage du canal d’Orléans jusqu’aux environ de Chailly en Gatinais. Tout aussi charmant, tout autant fréquenté par les oiseaux, mais plus déserté par les humains, et pour cause, le chemin est moins bien entretenu, il pleuvait, j’ai donc dû rouler dans la boue ce qui m'a fait chuter à deux reprises, j’ai bien pensé me retrouver dans l’eau du canal, il s’en est fallu de peu. C’est donc réalisable par temps de pluie, mais attention aux chutes.




Une vingtaine de kilomètres sous la pluie et sur des voies sécurisées m’ont conduit à Châteauneuf sur Loire, où enfin, la Loire sauvage et majestueuse m’accueillait sous une averse diluvienne comme pour m’indiquer que j’arrivais dans un monde où le règne de la nature dicte encore et pour longtemps sa loi. Les quelques passants égarés et surpris par la soudaineté et la puissance de l’averse sont venus s’enquérir de ma personne, et me donner des encouragements qui, je dois le dire, ont été les bienvenus. Ragaillardi par ces soutiens amicaux, j’ai pu poursuivre rive gauche mon voyage sur la route de la levée jusque chez Serge et Danielle à Jargeau où pour 30 €uros j’avais réservé une chambre pour y passer une nuit récupératrice. Danielle et Serge sont absolument délicieux, ils ont fait tout leur possible pour que je me sente à l’aise. A vingt heures je dormais profondément.

De Jargeau à Amboise.
Un départ pluvieux, caché sous mon poncho imperméable jaune je reprends la route avec l’espoir de retrouver le soleil au plus vite.
Je décide de faire une première halte après environ 30 minutes à la boulangerie de Saint Cyr en Val, « A la Bonne Source », où une boulangère adorable et incrédule de me voir arriver à bicyclette par un temps pareil me demande si j’ai perdu un pari et quelle fatalité m’a conduit en pareille infortune. Elle m’offre gentiment un café et m’invite dans sa cuisine pour que je puisse m’asseoir et me réchauffer, je savoure ses croissants, son café, et surtout le réconfort et le plaisir de pouvoir rencontrer des gens chaleureux, généreux et accueillant au hasard de mes arrêts.  



Orléans est contourné par le sud, La Source, Olivet, des voies sécurisées partout, je me rapproche de la voie verte « La Loire à vélo », je croise le château de Ménars sur la rive droite. Château de la Pompadour, réussite esthétique ayant réuni à son chevet les noms prestigieux de Marigny, Gabriel et Soufflot.



J’arrive enfin à Blois, ville royale, qu’on reconnait entre toutes grâce à l’ensemble architectural compact constitué du château et de la cathédrale prolongé par l’enjambement de la Loire des 22 arches du pont Gabriel.



Je poursuis mon chemin sur la levée du fleuve en compagnie des mouettes, goélands, aigrettes et des sternes Pierregarin et naines qui, à quelques mètres à peine, remontent le vent à la vitesse de mon vélo, je les ai pour compagnes de route sur plusieurs kilomètres; danseuses hésitantes au semblant immobile, il me semble voler au regard de leur peine.




Je passe devant le Clos Lucé, j’entrevois les tours du château royal, et je file chez Isabelle me reposer de mes 130 kilomètres, j’ai réservé une petite chambre pour 40 €uros, nous dinons ensemble et je m’écroule, éreinté, à 21 heures à peine.

D’Amboise au Logis de la Motte.
Je commence la journée par l’enchantement des effluves matinales et printanières des fleurs, légumes et victuailles en vente sur les étals du marché situé sur les quais de la ville.
Direction Tours en suivant la levée, puis traversée sécurisée des quartiers sud de l’agglomération Tourangelle avant de retrouver la route de la levée jusqu’à Montsoreau.



Je longe des champs de luzerne en fleurs avant de croiser les murs de la centrale nucléaire de Chinon.
Les quinze derniers kilomètres qui séparent Montsoreau du Logis de La Motte demandent un véritable effort, j’ai le vent de face, l’assistance électrique sur le mode turbo compense péniblement la force du vent.
80 minutes seront nécessaires pour terminer mon voyage au milieu des vignobles de Saumur-Champigny.
Arrivé bien fatigué au Logis de La motte, j’ai pu aussitôt aller me détendre dans le spa qui avait été préparé à mon intention.



Roland
Propriétaire du Logis de La Motte.